Clara Ysé
C’est, d’emblée, une voix. Une voix qui soulève le sable, qui traverse le feu, transperce la nuit, franchit en souveraine des continents de sentiments et transporte avec elle la douleur autant que ses remèdes. Elle est ce « joyau intact sous le désastre » de Mallarmé, pierre brute inamovible malgré le chaos, miraculeux talisman resplendissant sur des musiques elles aussi serties de beauté et de bravoure. Après un discret tour de piste en 2018 – six titres en français et en espagnol, dont le magnétique Le Monde s’est dédoublé – Clara Ysé s’avance enfin en pleine lumière, à pleine puissance, avec Oceano Nox, premier album à l’audace orgueilleuse entièrement écrit et composé par elle, co-réalisé avec Ambroise Willaume (Sage) et porté en battante avec des musiciens et un chœur au diapason
Oaio
Comme un manifeste intime pour une réconciliation poétique, Oaio nous livre une musique ambigüe mais pas exiguë, qui fait la part belle aux cordes (guitare, banjo, ukulélé), à une voix qui cherche la profondeur et la franchise, et développe un songwriting quasi équilibriste. On y entend qu’Oaio s’est abreuvée de Dylan et du diapason rouge dans l’enfance, que son coeur est en Amérique(s), et qu’elle sonde peu à peu ses racines méditerrannéennes.